Historique  
 
Accueil
 
Les Rayons X
 
Le Scanner X axial
 
Le scanner hélical multibarrettes
 
Améliorer l'image en TDM
 
Contrôle Qualité
 
Déroulement d'un examen
 
Conclusion
 
Vidéos
 
Livre d'or

L'histoire des rayons X débute par la découverte de Wilhem Conrad Roentgen (1845-1923) le 8 novembre 1895... la fameuse main de Madame...

1895 ! Année exceptionnelle : Pierre Curie épouse Marie Skowoldska ; Louis Pasteur meurt ; dans le sous-sol du Café de Paris a lieu la première séance de cinéma ; et la voiture automobile connaît les premiers pneumatiques...

Professeur de physique théorique à l'Université‚ de Würzburg, mais non médecin, Roentgen mit sept semaines de travail intensif pour rédiger le célèbre mémoire, Sur une nouvelle espèce de radiations, paru dans le Bulletin de la Société Physico-médicale de Würzburg le 23 janvier de l'année suivante. Cette découverte lui valut le prix Nobel de physique en 1901.

80 ans plus tard, en 1980, le prix Nobel de médecine est décerné à Godfrey Newbold Hounsfield.

Cet ingénieur électronicien a mis au point le premier ordinateur appliqué à l'imagerie médicale: Emidec 1100. Ses premiers travaux se situent autour des années 1970, et ils sont concomitants de la grande vague musico-artistique des Beatles (A yellow submarine, etc.)

La tomodensitométrie (TDM) repose sur deux propriétés essentielles:

 la mesure de la densité radiologique des volumes élémentaires d'une coupe à partir de l'absorption d'un faisceau de rayons X, ce qui permet d'accroître la résolution en densité de l'image d'une coupe de corps d'un facteur 100 par rapport à ce qu'elle est en radiologie conventionnelle,

 la reconstitution d'une image en coupe du corps humain à partir des différentes projections transversales obtenues par le système constituant l'appareillage.

A partir de 1969 Hounsfield, grâce au développement de moyens de calculs modernes permis par l'informatique, rassemble ces deux principes et les applique à la radiologie clinique.

Comme on le sait, la TDM a dans un premier temps révolutionné le neuroradiologie, puis en 1974 Ledley et Schellinger ont ‚tendu cette technique au corps entier.

Les premières applications sur le patient de l'Emi-scanner ont été appliquées par J. Ambrose en Grande-Bretagne, à l'hôpital de Wimbledon.

Hounsfield a, en fait, inauguré le profond bouleversement que l'informatique et la numérisation de l'image ont apporté à l'imagerie moderne.

En effet, la numérisation de l'image déplace la radiologie du terrain photographique au terrain informatique. L'image n'est plus fixée de façon définitive sur les sels d'argent, après la traversée du corps humain par les rayons X.

Faite dorénavant d'une série de chiffres, elle est manipulable par divers procédés informatiques, elle est stockable sur de multiples supports et enfin elle est susceptible d'être transmise quasi instantanément par télématique.

L'étymologie du mot scanner clôturera ce chapitre historique.

Le verbe anglais "to scan" signifie en français: mesurer des vers, scruter l'horizon et en terme de télévision balayer et explorer l'image à transmettre. Ainsi toute image obtenue avec un balayage d'un écran est un "scan". Encore faut-il préciser le paramètre: Scinti-scan, Thermo-scan etc. Le mot scanner est donc aspécifique et comme il est galvaudé par la publicité, il vaudrait mieux ne pas l'utiliser.

La terminologie déposée par Hounsfield, lui-même, était: "tomographie axiale transverse avec ordinateur".

En langue anglaise l'abréviation couramment utilisée est CT pour Computed Tomography. En langue française, on préfère l'emploi de l'abréviation TDM pour tomodensitométrie, ce terme ayant l'avantage de nommer le paramètre de ce mode d'imagerie: la densité étudiée par rayons X. La moins mauvaise façon d'employer le mot scanner est donc de dire scanner X.

© 2010 perkins.free.fr